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En quelques mots...

A - Elle est aphone. Elle est atterrée mais doit attaquer cette aria… Alléluia, elle y est arrivée.

 

B - Il boîte, il est blême, il en bave, mais il bondit… Bigre, il l’a battu.

 

C - Il se concentre, se crispe, coule la corde autour de son cou. Il crie… Connerie, la chaise n’a pas chu.

 

D - Il doute, il se demande si…, il désespère, mais il se décide… Diantre ! Il l’a dit sans détour.

 

F - Il frissonne, mais ne faiblit pas. Il fonce comme un forcené… Fichtre ! Il l’a fait.

 

M - Il médit, il ment, car il le mérite ce morceau … Merde, il a été manipulé.

 

P - Elle peste, pleure, prie, mais elle y parviendra. Elle presse le pas… Putain, elle s’est perdue

 

S - Elle salive, sue, sanglote, mais saute… Sapristi, elle est sauvée.

 

V - Elle vacille, elle est verte, elle va vomir, mais elle y va vaillamment… Victoire, elle a vaincu son vertige.

Une provocante prostituée

À Paris, Perrine, une provocante prostituée, parvenait à être prospère comme un patron de police. Pour y parvenir, ses passes se payaient plus que le plein prix. Prosper passa près d'elle et la prostituée lui proposa une pipe. Il s'y prêta car il en pinçait pour elle. Elle le poussa sous un porche. La pipe parachevée, il paniqua car il était pauvre et ne pouvait payer ce prix-là. Il prit la poudre d'escampette mais la prostituée piquée, le poursuivit. Elle partit si précipitamment qu'elle se prit le pied dans une pierre et percuta pitoyablement le pavé. À trop vouloir plumer son pigeon, on perd soi-même des plumes.

 

Un cordonnier chanceux

Célestin confia un carré de cuir cramoisi à un cordonnier consciencieux pour la confection de chaussures chics. Comme le cordonnier commençait à couper le cuir, Célestin cria car il crut que le cordonnier n'avait pas correctement coupé ce cuir qui coûtait cher. Le cordonnier en eut un coup au cœur. Les ciseaux, hors de contrôle, lui cognèrent le cou et charcutèrent sa carotide. Il en creva. Cependant, la chance fut de son côté car elle le conduisit carrément au ciel !

 

Un bandit berné

À Bamako, un bandit berbère, dans son beau boubou bleu, braqua brutalement Birham. Mais Birham berna le brigand en lui balançant bravement sa bicyclette sur le bras. Le bras se brisa dans un bruit de bouteille broyée. Le brigand bafoué se barra en beuglant, mais… sans la bourse de Birham.

 

Un garagiste trop gourmand

​Gaston, le garagiste goûtait le gâteau que la gracieuse Gaby, génitrice de leur garçon et gérante du garage, avait gentiment glissé devant lui. Une grosse guêpe gravitait autour du gâteau. Le garagiste, trop gourmand pour prendre garde à la guêpe, le grignota goulument. Le gâteau et la guêpe gagnèrent son gosier. Il grimaça grotesquement ce qui fit gaiement glousser Gaby. Mais le gosier du garagiste gonfla, gonfla, gonfla. Puis, un grave glapissement  gronda de sa gorge. Gaby galvanisée y mit généreusement de la glace. Mais le gosier du garagiste avait trop grandement gonflé. Ce fut, son glas. Gaby, gémissante, se mit à genoux  : « Oh ! Mon gourmand Gaston, quel grabuge !  Te gaver ainsi de gâteaux  jusqu'à y laisser tes guêtres ! Ce n'est guère gentil. »

 

Désabusement

Découragé devant son demi, Dieudonné Désir, se disait qu'il devait se décider. Denise, sa douce, lui demandait de déménager avec elle avant la Saint-Damien. Il devrait alors décommander ses discrets divertissements dominicaux avec son autre dulcinée, Dalia, une dame délurée qui se dédiait dévotement à lui. Et là, dans le dancing devant son demi, la danseuse dévergondée qui se dandinait en le dévisageant lui donnait du désir. Son dard se dressait délibérément. Malgré lui, il se dirigea vers la danseuse en se disant qu'il déciderait demain. Le désir est difficile à différer quand on est désabusé.

 

Un romancier sans regrets

​Un romantique romancier en rut ramonait avec rigueur la rousse et robuste Rita. Il lui fit remarquer qu'elle semblait récalcitrante à ces rapports. Elle lui raconta qu'elle rêvait de le renverser et de le régaler d'une ravageuse raclée. Il rigola, mais le regard rogue de Rita lui retira son rire. Il la raisonna, mais elle répliqua que c'était ça ou rien. Il se résigna et se rallia sans plus de révolte aux résolutions de Rita. Elle se rua donc rageusement sur lui, le rabaissa, le ridiculisa et le fit même ramper. La rousse Rita retira un royal ravissement et, de ce rude rodéo, le romancier rompu, mais sans regrets, en rédigea un roman roboratif. Il n'y a donc pas à rougir de se faire rudoyer pour un tel résultat. 

Un diabolique dentiste

Le dentiste darda son doigt dodu vers la dent de Didier. Elle doit disparaître, dit-il durement. Didier, désespéré, car c'était sa dernière dent, détourna le doigt dangereux du diabolique dentiste. Le dentiste, déstabilisé, dérapa et dégringola. Son dentier sans défaut se déchaussa et se désagrégea. Didier, désemparé, détala avant que le dentiste ne lui demande un dédommagement.

 

Un éditeur exaspéré

Un élégant éditeur plein d'esprit évitait toute entrevue avec Evelyne, une écrivaine évanescente effectuant des études érudites, mais d'un épouvantable ennui. Evelyne était éprise de l'éditeur, mais il l'avait éconduite sans égards. Pour l'époustoufler, elle écrivit un essai d'un érotisme étourdissant qu'elle lui envoya sous un nom d'emprunt. Étonné et enchanté, l'éditeur l'encensa jusqu'à ce qu'il évente l'embrouille et eut envie d'égorger cette embarrassante écrivaine. Exaspéré, il lui enleva toute éventualité d'être éditée. Cet événement nous enseigne qu'il vaut mieux éviter d'ensorceler un éditeur expérimenté si on veut être éditée plutôt qu'éplorée.

 

Un policier piégé

​À Pigalle, un policier pressé poursuivait un proxénète. Il percuta Paulin qui passait par là et qu'il prit pour le proxénète. Paulin, un pickpocket professionnel, en profita pour piquer le portefeuille du policier pendant qu'ils parlementaient. Il plaida si bien son point que le policier le laissa partir sans penser que son portefeuille était passé de sa poche à celle du pickpocket. À trop parlementer, on finit par se faire prendre au piège.

 

Un chat chapardeur

Un chat chaparda la chipolata que consommait le chien d'un chétif Chinois. Le chien, consterné, chiala. Le Chinois en colère chassa le chat. Le chat, choqué, croqua la cheville du Chinois qui chancela, puis chuta. Le chien qui chérissait le Chinois chargea, puis chia sur le chat. Le chat chagriné choisit de changer son chemin pour aller chercher chamaille chez le charcutier où, comme chacun sait, il serait mieux choyé en chapon, chèvre et autre chair.

Les fossoyeurs

À Florence, un fossoyeur, fort, mais fainéant se foutait de son frère Faustino, frêle mais fier fossoyeur. Tu n'es qu'une femmelette, faible et fluette ! fit-il. Fichtre, le fossé ne sera pas fini pour les funérailles ! Et il le fessa férocement. Frustré de ces frustres façons, Faustino le frappa au front de toutes ses forces. Le frère fut fatalement foudroyé. Faustino le ficela et le flanqua dans le fossé en frissonnant. C'en était fini cette fois. ​

 

Un violeur viré

À Valparaiso, un voyou vindicatif vira vertement Violetta de son vélo et voulut la violer. Violetta, plus vive que le voyou le tira par sa veste : « Viens vite valeureux vaurien mettre ta verge dans mon vagin pour un vigoureux va-et-viens. Je le veux. Je suis veuve depuis vingt mois et vraiment, je le veux. » Oh ! Oh ! Le voyou la verge moins vive, se volatilisa dans la ville, toute velléité de viol envolée. 

Sans titre, 2015
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