Une faune sans complexe

 

Une vingtaine d’espèces d’animaux sauvages ont élu domicile dans les cimetières. Les marmottes y règnent sans partage, non sans causer quelques inconvénients : elles creusent de nombreux tunnels, qui fragilisent les sépultures et déterrent même parfois des ossements. Les os trouvés sont soigneusement replacés dans les tombes par le personnel des cimetières. Au printemps, on voit les marmottons sortir et gambader joyeusement en ignorant les appels inquiets de leur mère.

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Les ratons laveurs, eux, se font plus discrets, recherchant l’ombre des bois ou le sommet des arbres. On rencontre également des lapins à queue blanche, des écureuils gris ou noirs, des tamias rayés, des moufettes et même des renards roux qui refusent de se laisser photographier autrement que pour laisser une silhouette floue dans le lointain.

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Avec leur grand choix d'arbustes, d'arbres fruitiers et de forêts mixtes, les cimetières attirent plus de 140 espèces d’oiseaux : mésanges, pics, parulines, bruants, merles d’Amérique, cardinaux, sittelles, quiscales bronzés, oiseaux de proie et bien d’autres. Les lieux sont réputés pour l'observation des oiseaux. Au cimetière Mont-Royal, c'est une activité encouragée, car vue comme compatible avec l'ambiance d'un cimetière rural, et respectueuse de la vie et de la nature. Une brochure sur l'observation des oiseaux est disponible à l'accueil du cimetière et des nichoirs installés un peu partout. On aperçoit, d'ailleurs, de temps à autre, un(e) ornithologue à l'affût, équipé(e) de jumelles ou de téléobjectifs.