Des arbres remarquables
Les cimetières comptent plus de 22 000 arbres, dont plusieurs centenaires et environ 500 remarquables. Parmi les espèces les plus courantes, on trouve des érables, des frênes, des chênes, des bouleaux, des marronniers, des ifs, des cerisiers et des saules pleureurs. On peut aussi admirer quelques spécimens rares comme des gingkos biloba ou des métaséquoias. Plusieurs parties des cimetières restent même encore complètement boisées, accentuant l’impression de pleine nature.
Les deux cimetières ont à coeur la protection de ce patrimoine naturel et ont entrepris des actions en ce sens. Par exemple au cimetière Mont-Royal, après une coupe désastreuse d'arbres (fin des années 1970) pour aménager de nouveaux espaces au sommet du mont Murray, une nouvelle approche a vu le jour au début des années 1990 : programme de reboisement et d'identification des arbres, engagement d'horticulteurs formés dans la tradition de W. Ormiston Roy, inventaire de la flore et de la faune, etc. Le cimetière Notre-Dame-des-Neiges, lui, s'est doté d'un plan vert dont le but est une augmentation de la biodiversité, la plantation d'arbres, la diversification des espèces plantées, le remplacement d'espaces gazonné par des surfaces plantées de vivaces, etc.
Été comme hiver, de nombreux arbres déploient leurs splendeurs...
Fleurs des villes et fleurs des champs
Au printemps, on assiste à un feu d'artifice floral. Puis chaque saison renouvelle le paysage de ses couleurs aussi flamboyantes que variées. Arbustes, fleurs champêtres et fleurs ornementales jouent leurs partitions en conjuguant la variété de leurs essences à l'abondance de leur floraison. Pour le plus grand bonheur des yeux !
Les fleurs ornementales occupent une place importante autour des tombes. Je ne sais pas ce qu'en aurait pensé W. Ormiston Roy, le grand architecte paysagiste du cimetière Mont-Royal (1898-1954). Il affirmait en effet que « Les annuelles et plantes comme les géraniums et les "monstruosités" que sont les arrangements en forme de cadran solaire d'horloge et de calendrier ne conviennent guère [...] ».*
* Brian Young, Une mort très digne, Montréal, McGill-Queen's University, 2003, p.113.
